En partenariat avec PAM, le Hasard Ludique inaugure son cycle d’événements NYOKOBOP, du 21 octobre au 22 décembre 2017, et célèbre ainsi l’ère d’une culture globale tout en valorisant sa diversité.
Ce n’est pas un scoop, le terme fourre-tout qu’est « Musique du monde » est aujourd’hui désuet. Cette vision auto-centrée occidentale n’a d’ailleurs jamais été pertinente. Depuis des siècles, les humains se déplacent et se mélangent. Plus récemment, internet et la mondialisation ont accéléré ces chocs des cultures, donnant ainsi naissance à de nouvelles esthétiques musicales hybrides et métisses.
Prenons l’exemple de Tshegue. Composé du percussionniste français Nicolas Dacunha et de la chanteuse franco-congolaise Faty Sy Savanet, le groupe distille leurs origines, de Paris à Kinshasa, et leurs inspirations, du garage rock à la musique tribale, en passant par l’electro et la rumba zaïroise. Comme Bertrand Dicale (journaliste musical) le suggère avec sa métaphore de la Jambalaya, « l’addition d’influences créée de nouvelles esthétiques. De la fusion naît l’innovation et l’avant-garde et peut-être les musiques du monde de demain. »
Durant deux mois, du 21 octobre au 22 décembre 2017, Le Hasard Ludique va célébrer, à l’aide de concerts, soirées, projections et rencontres, l’ère de cette culture globale tout en valorisant sa diversité. Un large panel d’artistes et de collectifs, labels, médias proposera des cartes blanches audacieuses. PAM se prête d’ailleurs au jeu, le 25 novembre, avec une soirée spécial Congo : une conférence « Rumba et post-rumba, une introduction à la musique congolaise » suivie d’un concert d’une des figures les plus atypiques de la scène musicale de Kinshasa, Jupiter & Okwess.
Retrouvez toute la programmation sur le site du Hasard Ludique.
Focus, ci-dessous, sur nos événements favoris du NYOKOBOP :
Pour la première fois en Europe, Dat Garcia et Uji seront sur scène tandis que Mateo Kingman fera sa première parisienne, et El Búho représentera la frange européenne de ZZK.
Bonus exclusif, la projection en amont de notre documentaire Sonido Mestizo sur l’émergence de la scène équatorienne et son histoire.
Les Filles de Illighadad, le 9 novembre 2017
Les Filles de Illighadad sont trois femmes originaires du village de Illighadad, au Nord-Est de Niamey. Touarègues, elles vivent dans la brousse sahélienne, aux portes du Sahara, de l’élevage des animaux, et notamment des chèvres, dont la peau, couvrant un mortier, devient alors percussion : le tende. Un instrument qui a donné son nom à ce genre musical populaire sur les dunes du Niger.
Écoutez : le live des Filles de Illighadad au festival Le Guess Who?
PAM invite Jupiter & Okwess, le 25 novembre
Révélés par Damon Albarn en 2011 avec leur transe expérimentale, Jupiter & Okwess transcendent cette année avec leur dernier album Kin Sonic, le patrimoine inexploré de la musique congolaise en le plongeant dans le grand bain du contemporain.
Écoutez : Jupiter & Okwess – Ofakombolo
Mawimbi signifie « ondes » en swahili, et ces dernières sont aussi bien magiques que sonores. Créé en mai 2013, Mawimbi a été fondé par une bande d’amis djs et musiciens désireux d’unir leurs forces au service d’un projet musical commun : créer des passerelles entre un héritage musical influencé par le continent Africain et des sonorités contemporaines.
Écoutez : Oumou Sangaré – Yere Faga (Mawimbi Remix)
Tshegue c’est deux électrons libres avec pas mal d’atomes crochus : Nicolas Dacunha et Faty Sy Savanet. Il suffisait juste que les planètes s’alignent pour que cette paire complémentaire fasse des étincelles. Avec Tshegue, ils bricolent un nouvel ordre cosmique, à la fois punk et afro, puissamment énergique et contagieux où tout se mélange en une transe insensée, qui nous touche corps et âme.
Écoutez : La bande-son de TSHEGUE, la nouvelle figure de l’afro-punk